L'autre jour, j'ai vu dans "Envoyé Spécial" un reportage sur les chantiers de démantèlement des vieux navires dont l'Occident se débarasse à moindre coût en Inde, , où l'ex-paquebot France est en train de finir ses jours, et au Bengladesh. Et encore vendredi soir, il y en avait un dans Thalassa. Et ce que j'ai vu est choquant.
Les conditions de travail des ouvriers sont exécrables. Au Bengladesh, ils travaillent en sandales ! Pas d'équipement de sécurité pour manipuler les produits dangereux, des accidents à répétition (dans Envoyé Spécial ils ont montré un ouvrier qui avait eu le bras écrasé par une tôle) et des eaux polluées par les produits qui s'échappent des navires échoués sur le sable ou par l'amiante qu'on enterre à 2 mètres sous terre et qui se retrouve dans l'eau à la saison des pluies.
Et encore, d'après ce que j'ai vu dans Thalassa, à Alang en Inde, il y a eu des progrès mais qui restent insuffisants.
Et on pourrait tout aussi bien parler des déchets électroniques qu'on refourgue aux Chinois et qui sont retraités dans des conditions tout aussi inacceptables.
Que ça coûte moins cher de faire retraiter nos vieux navires et nos déchets électroniques, c'est une chose. Mais qu'on tolère que la vie d'hommes et de femmes (car la mondialisation, c'est aussi des hommes et des femmes qu'on fait travailler pour un salaire de misère dans ces pays à bas coût) soit mise en danger au nom de ces économies est inacceptable.
Que peut-on faire contre ça ?