Ca commence à sentir le roussi !

Voilà un article peut être un peu long mais très interessant (publié ce jour sur le site d'orange), surtout le dernier paragraphe qui concerne le MODEM

Une baisse sensible de la cote présidentielle Pour la première fois depuis son accession à l'Elysée, le Président de la République connaît une dégradation nette de sa position dans l'opinion publique. En quelques semaines, marquées à la fois par des mouvements sociaux et des incidents sécuritaires notables, l'écart entre bonnes et mauvaises opinions est passé de + 17 points à + 12 points. Ce mouvement ne renvoie pas à une causalité simple : par exemple, le fait que la part des 18-24 exprimant une perception négative de Nicolas Sarkozy soit passée de 49% à 57% en un mois retient l'attention, même si la catégorie dans laquelle la baisse de la cote présidentielle est la plus nette est celle des seniors (59% de bonnes opinions, au lieu de 70% auparavant). Malgré son intervention télévisée du 29 novembre, c'est donc bien à une certaine dépression répartie de manière assez homogène dans l'opinion publique à laquelle le Président de la République est confronté. François Fillon découvre l'impopularité Moins de sept mois après son arrivée à Matignon, François Fillon suscite davantage de mauvaises opinions que de bonnes, une part toujours étonnamment élevée de Français n'exprimant aucun avis à son sujet (16%). Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin avaient connu cette situation d'impopularité respectivement douze et cinq mois après leur nomination comme Premier ministre. A la différence du Président de la République, François Fillon voit son image se dégrader fortement parmi les salariés du public (+ 13 points de mauvaises opinions). S'il n'engrange pas de gain de popularité particulier à la suite de l'apaisement, peut-être provisoire, des tensions sociales, il subit plus que le Chef de l'Etat le ressentiment de ceux ayant soutenu les grèves récentes. Par ailleurs, la menace d'une certaine perte de confiance dans son utilité politique apparaît dans le fait que les sympathisants UMP sont nettement moins enclins ce mois-ci à juger positive son action comme Premier ministre (79% au lieu de 87% en novembre). Xavier Bertrand et Christine Lagarde consolident leur position Depuis la rentrée, la ministre de l'Economie a vu sa cote d'influence progresser de quatre points, malgré une croissance toujours modeste. A l'inverse, Rachida Dati, autrement plus exposée médiatiquement, connaît une certaine désaffection, avec sept points de baisse. Le principal phénomène d'opinion parmi l'équipe gouvernementale se confirme être la progression de Xavier Bertrand, passé de 19% de bonnes opinions en septembre à 28% aujourd'hui. Aucun effet Ségolène Royal A gauche, Ségolène Royal ne profite guère de la publication de son ouvrage et de ses nombreuses interventions récentes. Non seulement sa cote d'influence se détériore au global (- 2 points), mais c'est encore plus le cas parmi les seuls sympathisants de gauche (- 5 points). Si l'on réduit l'observation aux sympathisants du Parti socialiste, la baisse est de 8 points, avec 70% de souhaits d'influence aujourd'hui au lieu de 78% en novembre. Ce mouvement négatif affectant l'ancienne candidate concerne également à des degrés divers les autres personnalités de gauche, à l'exception de Manuel Valls (+ 1 point), dont le score demeure cependant modeste (12%). L'achoppement sur le pouvoir d'achat Il serait difficile d'analyser la baisse de la cote présidentielle sans considérer le scepticisme dominant quant à l'amélioration du pouvoir d'achat. Le plus remarquable n'est pas que la moitié des Français considèrent que l'action de Nicolas Sarkozy n'aura pas d'influence sur leur propre pouvoir d'achat, mais qu'ils soient aujourd'hui plus nombreux à penser qu'elle le diminuera (25%, au lieu de 19% en juin dernier) plutôt qu'elle l'augmentera (17%, au lieu de 22%). Pour autant, la crédibilité du Parti socialiste sur cette question dont il a fait un thème important de sa communication politique est particulièrement modeste, seuls 16% des Français, et 38% des sympathisants socialistes pensent que s'il était au pouvoir il ferait mieux que le gouvernement actuel. La tentation de l'alliance centriste chez les sympathisants socialistes Une majorité absolue des sympathisants socialistes (58% contre 29%) comme des sympathisants du Modem (54% contre 38%) souhaitent qu'il y ait à l'avenir une alliance entre le Parti socialiste et la nouvelle formation de François Bayrou. Cependant, le fait que les sympathisants de l'UMP ainsi qu'une large partie des sympathisants d'extrême-gauche soient très hostiles à cette éventualité laisse entrevoir un raisonnement davantage tactique qu'idéologique. Jérôme Sainte Marie

Mais que fait Opinion Way?

Citation :

Confirmant de précédentes enquêtes montrant une baisse du couple exécutif, l'action du chef de l'Etat est approuvée par 52% des personnes interrogées, contre 55% le mois dernier, tandis que 47% expriment un avis contraire (+3).

Le Premier ministre enregistre un nouveau recul, 49% des personnes interrogées approuvant son action, contre 52% le mois dernier, tandis que 45% désapprouvent son action (+1).

Reuters - Samedi 15 décembre, 18h51