Le verbe "surmontrer"

La langue française est quand même géniale et Freud avait parfois raison.
Discours de Janvier 2007 où il ose faire le coup du : "j'ai changé", et où il prononce ce savoureux lapsus :
"J'ai connu l'échec et j'ai dû le surmontrer ..."

http://fr.youtube.com/watch?v=tkerz5aJ8zM&NR=1

et c'est bien net
et il ne se reprend pas

ça vaut le "ce que je propose, c'est pire" en réponse à SR qui lui parle du scandale du chèque reçu par une dame assujettie à l'ISF. (vidéo qu'on peut voir aussi dans la liste à côté)

Je vous crois sur parole. Ces lapsus sont clairvoyants, mais je n'ai pas envie de regarder Monsieur stroumph

Je n'ai plus envie de faire le gros dos, ni de hurler impuissante. J'ai envie d'avancer droite sur notre toute nouvelle et belle route.

Et depuis que nous sommes un parti à part entière, il m'est infiniment plus facile d'en parler et les autres écoutent attentivement. L'UDF qui a rejoint le MoDem et nos 27 sénateurs font bien dans le tableau. Le nombre d'adhérents les impressionnent. Et une fois qu'ils ont ce jouet, je peux enfin leur parler du programme et de l'idée de fond.

"Surmontrer l'échec" est effectivement un joli lapsus très révélateur.

En revanche, je ne suis pas entièrement convaincu que "ce que je propose, c'est pire" en soit un. Pour moi, c'était une sorte de provocation: "Vous étiez déjà contre le bouclier fiscal à 60%, mais moi, ce que je propose, c'est encore pire [sous-entendu: à vos yeux de gauchiste]".

Un peu comme si quelqu'un me disait:
- Je savais pas que tu vivais en couple.
- Pire, mon vieux: je suis même marié !
(Ce qui est généralement de l'ironie et n'implique pas pour autant que je regrette ce mariage...)

Ça fait partie pour moi de son style décomplexé: j'assume ma "droititude", je n'hésite même pas à me placer, par suprême dérision, du point de vue de mon adversaire pour mieux le caricaturer.

Je ne dis pas que c'est particulièrement drôle ou réussi, je dis seulement qu'à mon humble avis Youtube a tort de classer ça dans les lapsus sarkozyens.